N° 36 - Mystère sur l'Aveyron + Roswell - jeudi 15 Décembre 2016
Une ferme, quelque part en Aveyron
La Gazette de l’Ufo
15 juin 1966 vers 21 heures
et on en reparle, de Roswell
Numéro 36 du jeudi 15 décembre 2016
Gwion Coat ar Roc’h
« La valeur littéraire, pour importante qu’elle soit, ne l’est qu’en fonction de la valeur de sincérité et de la valeur documentaire »
I - Credo Quia Absurdum - Je le crois parce que c’est absurde tout comme ce qui suit :
1/ Donc, témoin, non élu, contacté, peut-être et même sûrement, j’ai vu, j’ai constaté, j’ai rapporté et je rapporte encore sans jamais savoir, et comme OVNI qui mal y pense, il est vrai que parmi nous, parmi vous, qui n’en a pas vu un, d’objet ou de phénomène bizarre, que l’on ne peut pas identifier, ou tout au moins ne connaît pas quelqu’un qui en a vu un, c’est que beaucoup ne prennent pas ces histoires au sérieux et pourtant, sans être une personne possédant des aptitudes particulières, la seule façon de parvenir à la vérité pour le moment c’est de parler avec beaucoup de gens en cherchant à recueillir des indices, même s’ils sont absurdes ! Absurdes, sûrement car la plupart du temps, les apparitions et les manœuvres de phénomènes bizarres n’ont aucun sens par leur supposée matérialisation et leurs évolution dont la technique est indéchiffrable.
Moi qui ai vu et dit, je suis capable de supporter tous les arguments possibles en matière d’hypothèses, voire même certaines vexations ou insultes et sont nombreux et différents les activistes qui sont empreints d’une discordance évidente pour ne pas dire certaine, mais je n’accepte pas la malhonnêteté intellectuelle de quelques individus se prétendant savoir : surtout faux sceptiques aux efforts négatifs, quels qu’ils soient, avec leurs tristes agissements. Le fait de s’interroger sur ce qui est et demeure, qu’on le veuille ou non, un mystère, et la conscience d’appartenir de ce fait à une minorité aux préoccupations plutôt spéciales, perçues par d’autres marginales, créent un état psychologique particulier, quelques raisons à se sentir seul dans la foule et ça n’est pas facile.
Pour comprendre véritablement, il faut avoir vu et subit et s’exprimer c’est trop souvent s’exposer au jugement hâtif et à l’incompréhension de ses contemporains mais heureusement, tout ce qui ne tue pas l’homme le renforce.
Comment faire pour que quelqu’un accepte et comprenne ce genre de choses qui sont prise parfois pour des hallucinations ou affabulations ? D’autant plus que les phénomènes, si phénomènes reconnus il y a, exhibent tour à tour des aspects différents qui peuvent être perçus comme étant contradictoires, suggérant des apparences physiques inconnues dans notre environnement, tellement incroyables et fantastique que l’homme de la rue est tout naturellement porté à considérer l’information comme irrecevable. Ça n’est tout de même pas un passe temps idéal pour celui qui aime les situations claires et nettes, face aux assertions invérifiables de ces imbroglios ufologiques remplis d’embûches.
C’est injuste de souffrir de l’expérience par elle-même, souvent traumatisante, suivie par un manque d’information et de compréhension par des ignorants de phénomènes qui se manifestent de temps à autre sans qu’on le demande. Motivation qui reste perpétuellement une énigme, en tout état de cause, pour moi, si ça ne l’est pas pour certains autres, s’ils sont possesseurs de révélations plus complètes !
Tous ces anonymes du peuple qui ne connaissent pas leur bien, qu’il faut ramener à l’obéissance et les conduire, d’après des lumières supérieures qui brillent pour les augures académiques, politiques, militaires, mais qui sont invisibles à vous, à moi, au paysan, à l’ouvrier, à tous les petits, quand nous savons combien ces petits sont indispensables à la survie et à l’honneur, et comment ils contribuent à des redressements, des découvertes, des savoirs et même à des victoires si combats doivent se faire, par ces hommes de l’ombre laissant en partage leurs réalités que j’ai pu percevoir, à quiconque ouvre son intelligence et aussi son cœur !
Mais tant qu’on ne connaît pas la nature, d’en acquérir une vue globale et complète, claire autant que possible, on pourra commencer à en résoudre le problème et y trouver une solution. Pour le moment, nous ne connaissons pas parfaitement la question posée et il est bien illusoire d’en chercher une bonne réponse. Tout le monde en a entendu parler, mais bien peu de gens savent en quels termes le problème se pose, obscur et trompeur à souhait en plus d’être face à des ras de marées de désinformations.
A la suite de ce que le lecteur va pouvoir lire par cet écrit, et bien je n’en suis pas plus avancé pour comprendre ce que l’on pourrait penser être des phénomènes insolites volants ou non ! Phénomènes en partie physique, authentique puisque j’en ai reçu une preuve sur le bout d’un de mes pieds. Y a-t-il eu un gage d’intelligence inhabituelle sous forme humaine ? Oui car à un moment donné j’ai eu affaire à deux créatures avec une attitude qui m’a semblé bizarre… à posteriori. Mise en scène, leurre, fausse ou vraie observation, influence sur ma perception ? Je n’en sais rien et si j’en doute parfois, quoique, je n’ai pour me consoler et rêver de la possibilité d’avoir vécu un moment extraordinaire, avec comme preuve, que le petit morceau que je suppose, de roche en forme de grosse bille blanche, qui m’interpelle à chaque fois que je le regarde ou que je le touche. C’est tout !
2/ Etant fatigué d’enquêter seul, je me décide à parler d’une aventure avec des boules lumineuses et de m’associer afin de tenter de m’en sortir de cette affaire de fou !
Suite à une sacrée histoire qui a été vécue par un membre de ma famille, je ne suis pas arrivé à trouver de solution au problème qui me préoccupe depuis… depuis… de nombreuses années. Je me laisse donc infecter par le virus de re/savoir après l’abandon de mes enquêtes car je décide d’aller jusqu’au bout si c’est possible. Lire la suite si ceci vous intéresse, bien entendu :
« À G. le 21 octobre 2004
Bonjour Joël Mesnard,
Je m’intéresse de près aux phénomènes bizarres depuis de nombreuses années, abonné et correspondant comme vous le savez à LDLN… ce qui m’amène à vous écrire ceci et ce qui me préoccupe toujours :
Dans les années 1960, un cousin de mon épouse, André U. habitant Sauveterre de Rouergue se rend avec son véhicule chez un de ses copains un samedi soir afin d’aller ensemble à un bal donné dans un village de l’Aveyron. Il arrête sa voiture au bord de la route et se rend dans un chemin proche pour satisfaire un besoin urgent quand il aperçoit venant vers lui des boules lumineuses flottant au ras du sol, comme de grosses perles luminescentes, d’environ un mètre de hauteur. Il prend peur, remonte précipitamment son pantalon au point de se salir et se précipite à la ferme des parents de son copain, toute proche. Bouleversé, arrivant avec peine à s’exprimer il leur raconte ce qui lui est arrivé. Ne mettant pas en doute ses paroles, son copain et son père le persuadent de retourner avec eux vers le lieu de l’incident. Rendus sur place, ils aperçoivent à nouveau des boules. Le père fait des appels lumineux avec une lampe électrique ce qui a comme conséquence de faire disparaître subitement ces boules dans un grand éclair blanc. André U. a par la suite comme de légères brûlures formant des squames sur le visage et un traumatisme moral et psychologique important qui le marque quelque temps. Je ne crois pas à une affabulation de sa part. Il ne voulait pas trop en parler car le peu qu’il le fit lui porta préjudice et moqueries. Pour ma part, abonné à LDLN depuis des observations précédentes, j’avais essayé de remplir plusieurs fois avec lui le questionnaire préconisé sur un des numéros de cette revue. Mais d’une façon bizarre, de nombreuses fois, un événement fortuit nous a empêché de le faire jusqu’au bout. La dernière fois que je l’ai vu, nous évoquions encore ce phénomène lorsqu’il m’a dit et ceci m’a troublé :
« … si tu veux, un soir, on retournera tous les deux là bas et tu verras… il me suffit de les appeler… ».
Ce qui m’interpelle dans cette histoire, c’est que j’ai bien eu du mal à rassembler mes idées au fil des années passées afin de coucher sur le papier ce qui est relaté ci-dessus, après enquêtes, très discrètes, bien entendu. En conclusion personne dans la famille qui était au courant ne se souvient plus de rien, de l’identité de son copain et des ses parents, ni sa sœur, ni sa future épouse qu’il fréquentait alors. Mais j’ai découvert récemment un récit ressemblant de près à ce que je viens de vous raconter, (Photocopié par Didier Gomez à mon intention, OVNI Dimension Autre, de Jacques Lob et Robert Cici. « … il s’agit de toute une série d’apparitions inexplicables survenues dans l’Aveyron, aux abords d’une ferme occupée par une famille de quatre personnes : un cultivateur, sa belle-mère, sa femme et son fils… des boules de lumières hautes d’un mètre vingt environ…»), ce qui m’a poussé à vous écrire. Etant donné sa nature, je ne pense pas que le cousin André ait pu lire cet ouvrage d’autant plus qu’il a été édité bien après ses confidences…
… je vous ai déjà fait part d’autres observations résultant de mes enquêtes que j’ai expédié à Madame Gueudelot, qui me semblaient plus importantes, mais maintenant je pense aussi que même celles que l’on considère comme de peu d’importance peuvent contribuer par recoupement à apporter une pierre à l’édifice.
Ces choses relatées se sont passées telles quelles. Je n’y apporte aucun jugement ni conclusion.
Je vous prie… etc. Guy Coat…
Ci-joint chèque pour renouveler mon abonnement.
(Cette lettre est restée sans réponse… pendant un ‘’certain temps’’ mais très long !)
G. le 27 avril 2006
Bonjour Joël Mesnard,
J’ai reçu hier le n°381 de LDLN.
Cette nuit, j’ai très mal dormi et voici pourquoi :
A la réception de notre revue, en dépouillant le courrier, est tombé sur le sol LDLN, ouvert à la page 32 ? Je replace le courrier sur la table et LDLN retombe par terre à la même page et mon regard se porte sur l’affaire des boules de l’Aveyron !
Grâce à ma maladresse, intrigué, je lis de suite l’article de Monsieur Georges Metz et stupéfait, je retrouve en partie le récit que m’avait fait un cousin de mon épouse dans les années 1960. Je vous en avait fait part en octobre 2004 et également à Didier Gomez de Lombers ‘’qui traque’’ les OVNI dans le Tarn. Il a fait éditer un ouvrage qui sort actuellement en librairie avec forte publicité dans ‘’La Dépêche du Midi’’. A ce sujet, Didier Gomez tout d’abord intéressé ne m’avait jamais fait part d’une suite quelconque de notre affaire après sa visite à mon domicile. M’avait-t-il oublié, je ne le pense pas puisqu’il m’avait expédié par courrier une photocopie d’une bande dessinée de Robert Gigi et Jacques Lob ‘OVNI – Dimension Autre’ concernant une semblable affaire.
(Suit le rappel de l’aventure de notre cousin avec des boules lumineuses)…
Décédé subitement le 25 décembre 1993 d’une crise cardiaque dans un lieu public, à mon étonnement et à ma tristesse, ceci mettait fin à mes investigations et ma grande peine me faisait détruire mes archives et enquête que je n’ai pas pu mener à terme.
Je souhaiterais donc avoir un contact avec Monsieur Georges Metz pour savoir si Monsieur ‘‘Roro’’ aurait pu connaître notre cousin André U. dit ‘’Dédé’’.
A bientôt de vos nouvelles ou de celles de Monsieur Metz.
Je vous prie… etc. Guy Coat…
3/ C’est par cette simple phrase qu’un jour…
…tout a basculé, que tout a démarré, que tout s’est compliqué :
« - Si tu veux, un soir, on retournera tous les deux là-bas et tu les verras… il me suffit de les appeler… »
La simple vie n’a plus été la même. Je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite mais au fur et à mesure du temps, pendant de longues années, la vie intellectuelle est devenue compliquée contrairement à la vie matérielle qui s’est améliorée au fil des jours : cette vie intellectuelle s’est recouverte de mystères et d’incertitudes qui se sont accumulées à tel point que parfois j’accédais à une démence incontrôlable… Je n’en parlais à personne afin de ne pas passer pour un fou. Je parle de cette vie intellectuelle, pas celle de tous les jours qui, au contraire, ne m’a apporté que de la satisfaction dans ma famille et mon travail, ce qui est contradictoire. Et puis, tout s’est décanté, le mystère s’est expliqué petit à petit comme une délivrance, pour s’éclaircir enfin, comme une vieille porte qui se déverrouille, comme un horizon qui se révèle après une obscurité recouverte de nuages épais.
Etait-ce voulu ? Je me le demande encore mais il y a de grandes chances : j’en suis maintenant intimement persuadé ! Si certains auront la patience de lire ces lignes jusqu’au bout, beaucoup peut-être diront que ceci est une histoire de fou. D’autres penseront autrement car curieusement et maintenant, je sais que je ne suis pas le seul à avoir vécu ce genre de situations et d’aventure. Mais pendant une quarantaine d’années, je me suis retrouvé seul à vivre des évènements bizarres, difficiles à expliquer à tout un chacun et comme empêché.
Je tiens à dire que par mon métier d’informaticien, j’étais rompu à l’analyse logique et ce qui m’interpelle bougrement dans cette histoire, c’est que j’ai bien eu du mal à rassembler mes idées au fil des années afin de coucher plusieurs fois sur le papier ce qui est relaté ci-dessus, après enquêtes, très discrètes, bien entendu, auprès des gens de la famille et des gens de la région. Ce qui est le plus étonnant, c’est que les personnes de notre famille qui étaient au courant ne se souvenaient plus de rien, de son histoire, de l’identité de son copain et des ses parents, ni sa soeur, ni sa future épouse qu’il fréquentait alors et qui étaient au courant. Étant donné sa nature, je ne pense pas que le cousin André ait pu lire un ouvrage de science fiction. A la rigueur, il devait avoir lu dans les quotidiens régionaux des affaires concernant des phénomènes de soucoupes volantes et ce, comme tout le monde. Comme certains de mes correspondants m’avaient avancé l’argument qu’il aurait pu lire la bande dessinée créée par Robert Gigi et Jacques Lob ‘OVNI – Dimension Autre’ parue chez l’éditeur Dargaud au mois d’octobre 1975 relatant l’aventure de Robert L. dit ‘’Roro’’ à Roumagnac en Aveyron (devenu depuis un de mes Amis de l’Ufo), mais j’ai recueillis les confidences d’André en 1968. A observer qu’il ne m’avait jamais parlé d’objet volant type soucoupe volante, ni de contact, ni d’enlèvement, mais seulement de boules translucides, couleur perles éclairées et de rayon blanc éclatant qui lui avait provoqué des brûlures et une grande peur.
Des années sont passées depuis ce temps. Je pense qu’il ne m’avait pas tout dit et que son aventure avait été plus importante qu’il n’avait pu me la raconter. Par la suite, j’ai su qu’il n’avait pas été seul à avoir affaire à ces grosses boules lumineuses.
Certains diront, je le répète, que c’est une histoire de fous. Qu’on en pense ce que l’on veut, cela m’est bien égal.
4/ Des années après, soit 48 ans, une enquête qui m’ouvre des horizons
Une nuit, il se passe des faits extraordinaires dans ferme de l’Aveyron. J’ai retrouvé la transcription des enregistrements d’une série d’enquêtes effectuées par Messieurs G.Canourgues, J.Chasseigne, F.Dupin de la Guérinière et Fernand Lagarde qui a rédigé le texte.
Afin de réduire le nombre de pages, j’en ai réduis le préambule afin d’en tirer l’essentiel.
En novembre 1969, l’équipe de LDLN reçoit une longue lettre où était fait le récit d’une aventure de faits extraordinaires. Aimé Michel avait été saisi en tant que conseillé de ces faits inhabituels qu’il avait jugé très important s’ils étaient authentiques et avait demandé de participer aux enquêtes et éventuellement à des compléments, c’est pourquoi de la main d’œuvre bénévole et nombreuse avait été mise en ligne car le mieux était de se rendre sur place en personne pour mieux réalisé le travail qui ne serait donc pas unilatéral mais une enquête commune où chacun aurait posé ses propres questions, fait ses propres déductions et approuvé les thermes du récit de l’enquête où résultait l’ensemble des observations, croquis relevés sur place, documents recherchés notamment à la Mairie, photographies et surtout en ce qui constitue l’ossature un interrogatoire relevé sur bandes magnétiques d’une durée totale de une heure quarante cinq minutes.
Les noms de lieux et l’identité des témoins, que nous connaissons à l’heure actuelle, n’avaient pas été divulgués car bien entendu on désirait vivre en paix, l’époque n’était moins favorable qu’à notre époque, quoique… à ce genre de divulgation…
Les faits se passent donc quelque part en Aveyron aux abords d’une de ces fermes comme il y en a tant et celle-ci est ancienne bâtie en 1766. La maison principale possède un étage où se trouvent les chambres et d’où la vue est très étendue. Les pièces sont vastes, il y en a dix. Les fenêtres donnent surtout au sud, d’autres étroites, à l’ouest et plus au nord. Au sud de l’habitation principale, une cour encadrée sur trois côtés de dépendances, grange et étable avec à l’est une entrée principale qui donne sur la route, avec à l’ouest un accès secondaire donnant sur la route lui aussi par un chemin charretier. En bref, une ferme comme il y en a tant en région Midi Pyrénées.
Cette famille de Terriens savent regarder, observer, et qui ignorent la peur vont s’affronter à des faits si nombreux qui au départ vont déconcerter sur la chronologie des évènements les témoins eux-mêmes mais aussi les enquêteurs car ces évènements du 15 juin 1966 vers 21h30 ont eu une suite extraordinaire qui a pu être révélée par le petit fils, témoin devenu principal par la suite, d’aventure extraordinaire et révélée des années après dont il devait conserver le secret pendant plus de 45 années.
C’est l’aïeule de la famille qui avait 76 ans à l’époque qui avait donné l’alerte depuis la fenêtre de sa chambre à l’étage. Elle racontait alors ses impressions avec vivacité, une grande facilité d’élocution, dans le français de cette campagne ‘’avé l’accent’ où se perçait le patois du pays dans l’émotion du récit qu’elle revivait avec sincérité :
« - Grand-mère, racontez nous ce que vous avez vu ce soir là…
- J’étais à la fenêtre… un petit moment… parce que des fois, quand on est âgée on va respirer l’air, ou n’importe, mais jamais je n’avais vu des lumières comme ça ! Des choses comme ça ! Ca n’éclairait pas… c’était des feux ! Des feux ! Des feux !
- Vous en voyez plusieurs à ce moment là ?
- A ce moment là… hé bé… c’était un peu grand comme trois têtes d’homme.
- Vous en avez vu trois ? (Un autre enquêteur demande : Mais c’était loin à ce moment là ?)
- Eh oui. Ils étaient du côté de chez X (1km. Au début c’était plus loin à 1200m puis ça s’est rapproché à 800m) à ce moment là, puis vers chez Y… je me disais maintenant… voilà qui aurait le feu chez Y qui sait ? Ça se détachait… on ne perdait pas de vue… on ne voyait rien qui se déplace, mais on voyait la lueur, et enfin cela s’est rapproché un peu plus… dans le petit ruisseau… (Les boules descendaient, distance vérifiée sur carte 600m). Mais alors là… j’ai dit… on ne ‘’voira rien plus’’. Tout d’un moment ça a monté un peu plus haut… là… côté de chez A que tu as dis (En s’adressant à son gendre). Après nous disions où cela va aller ? Vers chez B ? Je les connaissais ces gens, moi ! Après tout d’un coup, ça a rapproché ici dans le (…) C’est alors que j’ai dit mais qu’est-ce que ces feux ? Il ne tonne pas, il ne fait pas d’orage, qu’est-ce qu’il y a ? Alors j’ai appelé. Tous ces feux… je suis trop vieille, je ne veux pas voir des choses comme ça ! Si ça doit continuer à se déplacer comme ça, qu’est-ce que nous allons devenir enfin ? Après ça se déplace… ça va au coin de la vigne, là… vous savez bien, quand je vous ai appelé (En se tournant vers son gendre)… c’est alors que ‘’je suis été saisie de peur’’ (Les boules étaient à 90m) mais si cela monte davantage, ça ira dans la grange, tout va brûler, la maison et nous avec… et je l’ai appelé… je l’ai appelé. »
Que l’on se mette à la place du témoin dans une campagne alors paisible en pleine nature. Il fait nuit et dans l’obscurité d’un paysage qu’elle connaît depuis fort longtemps, elle aperçoit ce qu’elle appelle des feux qui apparaissent, disparaissent, réapparaissent, se déplacent, se rapprochent inexorablement des bâtiments et semblent la menacer par la hantise du feux la rendant désorientée et apeurée. Suit le récit du gendre :
« - Alors on vous appelle, vous êtes dans la chambre voisine, au premier étage ; dites nous ce que vous avez vu, ce qui s’est passé.
- Oui… j’ai été à la fenêtre, je n’ai rien vu sur le moment… je n’ai rien vu… je n’ai rien vu… J’ai attendu deux ou trois minutes… puis j’ai vu une boule là… à 15 mètres de la maison ! J’ai dit, ‘’Té, elle a raison ma mère… ‘’ Je veux dire ma belle mère… elle avait raison… elle avait raison…
- Elle était près de la maison, près du mur ?
- Oui, à 15 mètres.
- Que faisait-elle là ?
- Hé bien… je ne sais pas… à ce moment là elle était immobile… elle est restée là 2 ou 3 minutes… à peu près… puis plus rien… tac… comme on tourne un bouton… je ne vois plus rien.
Extraits de la bande dessinée de Robert Gigi et Jacques Lob ‘OVNI – Dimension Autre’
- Elles réapparaissent plus loin ?
- Et bien oui… 1 km… à 500 m… ça dépendait… ça on voyait, puis… tac…tac…
- Entre l’extinction et le nouveau point il se passait longtemps ?
- Oh non ! Quelques secondes… 2 ou 3 secondes, pas plus.
- Elle avait une forme ronde avez-vous dit ?
- Oui, ronde… oui… plus bombée en haut qu’en bas… le bas était plus aplati. Le dessus était plus rond que sur votre dessin. (Le dessin a été rectifié sur ses indications).
- Vous êtes sorti à ce moment là ?
- Alors je suis sorti… je suis allé voir… Là... (Le témoin conduira plus tard les enquêteurs à l’emplacement qu’il occupait dans sa vigne au moment de l’observation, emplacement situé à 50m à l’ouest de la ferme).
- Que s’est-il passé ?
- J’ai regardé là pendant un moment… un moment… elles tournaient… il y en avait six à ce moment là.
- Vous dites qu’il y avait six boules ?
- Oui… à 1 km… 1 km 200 environ… elles tournaient dans un champ… enfin dans un carré de terre quoi… je ne sais comment vous dire… dans un champ… dans un champ… elles tournaient à distance… comment vous dire d’ici… je pouvais pas remarquer… à 50 m l’une de l’autre peut-être… peut-être pas… je sais pas et je les voyais se déplacer.
(Son fils, le futur ‘’Roro’’ précise plus tard dans une lettre qu’elles se situaient à une dizaine de mètres l’une de l’autre mais son père les trouvaient plus séparées entre 10 et 50 m).
- Tout à coup… ah ! Elles se déplaçaient au pas de l’homme… autant qu’un tracteur quoi… quand je dis un tracteur je veux dire… en première.
- L’une derrière l’autre ?
- Oui, l’une derrière l’autre…
- Six boules l’une derrière l’autre ?
- Oui… l’une derrière l’autre… elles ont contourné là.
- En ligne ?
- Oui… en ligne… l’une derrière l’autre… l’une derrière l’autre…
- Elles restaient allumées en se déplaçant là ?
- Oui… oui.
- Ou bien en s’éteignant et se rallumant ?
- Non… elles ont contourné là, toutes lumineuses, quoi.
- Elles restaient lumineuses en se déplaçant ?
- En se déplaçant, oui… elles restaient lumineuses en se déplaçant. Je dis, c’est un tracteur… un tracteur… mais il n’y en avait pas de bruit... je l’aurais entendu, parce que la nuit on entend un moteur de loin mais je n’ai rien entendu. C’est pas un tracteur… c’est drôle… il n’y en aurait pas tant quand même… tant de lumières. Alors elles ont tourné là pendant… je sais pas… une demi heure… tant de lumières ! Je n’ai pas pu comprendre ce que c’était… puis à un moment donné… ça s’est accroché… ça disparaissait… (Son fils lui souffle le mot) à l’obus !
- Vous n’aviez pas vu l’obus encore ?
- Ah si ! Ah si ! Si, si, je l’avais déjà vu !
- Mais à quel moment ? (Les enquêteurs le savaient du fils mais ils n’avaient pas voulu interrompre le fil du récit et en détourner l’intérêt).
- Mais juste en sortant.
- Toujours dans cette même direction ?
- Oui… là bas.
- Et qu’elle allure cela avait-il ?
- Mais c’était lumineux… c’était lumineux… j’ai cru que c’était un arbre qui brûlait moi… mais je voyais ni flamme, ni fumée… ni flamme quoi.
- C’était blanc ?
- C’était lumineux quoi.
- De la même couleur que les boules ?
- Oui, de la même couleur que les boules… pareil… de la même couleur.
- Et les boules sont allé rejoindre le…
- Oui… ‘’Ce machin là’’. »
Tout paraissant rentré dans l’ordre des choses, à peu près, les boules ayant été absorbées par le machin, le témoin intrigué mais las d’observer, rassuré pour l’incendie supposé, étonné du spectacle auquel il venait d’assister est rentré dans sa maison pour aller se coucher. Tout est déconcertant, irrationnel, comme dans un rêve, que pouvait il penser ?
« Je n’ai pas pu comprendre ce que c‘était », dira t-il.
5/ Après le récit de la soirée du 15 juin 1966…
On croit savoir qu’il y a eu d’autres manifestations qui ont eu lieu à des dates imprécises résumées par le fils : « Il y en a eu tant d’autres après ! ».
Il est établi qu’il ne s’est rien passé jusqu’au 6 janvier 1967. A partir de cette date, jusqu’au mercredi 11 janvier 1967, toute une série de faits remarquables et précis ont eu lieu. Jusqu’en 1969, des faits plus vagues, non datés, se sont encore produits. Messieurs Chasseigne et Canourgues habitant la région se sont employés à trouver des témoignages extérieurs qui ont aidé à cerner les manifestations. Monsieur Chasseigne qui suit les évènement expédie une lettre à Fernand Lagarde le 22 mai 1970 mentionnant : « Je suis sûr qu’il y a une foule de faits dont nous n’avons pas eu connaissance et qui apparaissent comme des flashes dans les conversations. Ainsi, le père avait déjà vu une boule bien avant le 15 juin et l’aïeule en a vu après ».
L’idée est d’intervenir auprès de la mère de famille qui, jusqu’ici n’avait rien dit, si elle avait vu quelque chose :
« Oh si ! J’ai vu ces lumières mais je ne me rappelle plus, et puis je suis myope.
(Le père) – Elle ne s-y intéresse pas.
(L’aïeule) – Il n’y a qu’un soir où tu as dit qu’il y avait le feu à la fourragère.
(Le père) – Plus de quinze fois elles sont venues… et une seule s’est approchée deux fois.
- Elle se détachait des autres ?
- Alors une boule se détachait des autres… 2 secondes… pus elle repartait. Elles sont venues quinze fois peut-être, mais pas à côté de la maison. Elles sont venues deux fois à côté de la maison… elle se déplaçait puis elle revenait… elle se déplaçait d’environ 15 mètres… je vous montrerait.
- Elle éclairait tout ou en s’éteignant ?
- C'est-à-dire qu’elle était éteinte, on ne la voyait plus.
- Elle reculait ?
- Elle se déplaçait… on la voyait approcher… puis je ne sais pas si elle tournait (Il s’agit du tour des bâtiments)… on ne la voyait plus… elle reculait… enfin elle partait à reculons… je ne voyais pas ça moi… on ne le voyait pas… elle se déplaçait au pas d’un homme à peu près. Elle se déplaçait à côté de la maison.
- Et une quinzaine de fois cela s’est passé ?
- Oui, oui… deux fois elle est venue à côté de la maison… deux fois.
- Elle vous a barré le chemin un moment donné ?
- Eh oui ! Elle m’a barré tout le chemin là tout à côté.
(L’aïeule) – Moi je me suis allé coucher. Je me suis dit que je vais crier que les voisins seraient sortis, et je suis allé au lit.
(Le père) – Les voisins étaient à la fête le dimanche.
(L’aïeule) – Lui a continué de regarder là, mais moi je suis allé au lit. Je me suis pas déshabillée. Je suis resté au lit…
(Adressé au père) – Vous les avez revues après, avant le mois de janvier 1967 ? Comment ça s’est passé cette fois ?
- Ah ! J’ai vu une boule dans le ciel.
- Une boule dans le ciel ?
- Oui, tout là bas.
(L’aïeule) – Cette lueur que vous aviez dit que vous aviez vue que ça éclairait tout le champ ?
(Le fils) – Mais ça n’était pas ce jour là.
(Le père) – Oui, ça, n’était pas ce jour là.
(Le fils) – Il n’y a pas si longtemps que ça. Ça fait cinq ou six mois.
(Le père) – Oui.
- En 1969, l’année dernière ?
- Oui, l’année dernière.
- Mais nous ne sommes pas là encore nous sommes le vendredi 6 janvier 1967 quand vous avez appelé votre fils qui était couché. Que s’est-il passé ce jour là ?
(Le père) – Ah ! Moi je suis sorti, je suis sorti dehors de l’écurie… pour voir le bétail, quoi ! Alors j’ai vu cette lumière là… à 50 mètres même pas… à 3 mètres de la maison. Je me suis dit qu’est-ce que c’est… qu’est-ce que c’est que ça ? Vite je suis venu chercher une lampe de poche, et je dis… tu vas passer par derrière pour voir ce que c’est… oui ! Ah ! Quand je suis passé par derrière ça m’a suivi… ça m’a suivi tout le long de la route…
- Le plan reconstitue la chronologie des évènements que nous avons vérifié sur les lieux.
- ‘’Ça’’ m’a suivi, sur 50 mètres environ… à peu près… et alors il y avait un passage où je voulais aller passer, moi… pour passer par derrière. Alors ça me suivait tout le long, tout le long, tout le long… moi je me suis arrêté là où je voulais passer par derrière et le ‘’machin’’ s’est arrêté là… sur le passage… je dis maintenant… ce n’est pas la peine d’insister… je peux pas passer.
- C’était gros à ce moment là ?
- Oh oui… environ 1m50 de diamètre.
- De la même couleur blanche ?
- Oui, de la même couleur… oui.
- Ça n’éclairait pas le sol ?
- Non, non, non… non, non… c’était lumineux… lumineux mais ça n’éclairait rien du tout.
- Est-ce que vous avez senti que ça dégageait de la chaleur ?
- Oh non ! Non, non, non. Je n’ai rien senti.
(Le fils) – Celle que j’ai vu moi ne faisait pas 1m50… 1m20 au maximum !
(Le père) – Alors je suis revenu, et la boule est repartie en arrière jusqu’à la maison, comme la première fois.
(Adressé au fils) – Alors il vous a appelé à ce moment là et vous vous êtes levé ?
- Oui, quand il est revenu, il m’a appelé mais moi je n’ai rien vu à ce moment là.
(Le père) – ‘’Ça’’ avait disparu ! Moi je suis resté encore… ça est revenu… ça est revenu après !
(Alors un peu moqueur, au fils) – C’est vous qui l’avez fait partir ? (Rires).
(Le fils) – Quand j’ai regardé, moi je n’ai rien vu sur le coup.
(Le père) – Oui… mais il est reparti…il n’est pas resté… moi je suis resté… je lui ai dit ‘’ça’’ est revenu !
(Le fils) – Mais je l’ai vue quelques minutes après… j’en ai vu une qui… enfin… de l’autre côté là-bas de la fenêtre. Elle était partie sur un petit chemin qui monte… et j’ai dit tiens cette fois il y a quelque chose.
- Alors vous êtes redescendu ?
- Alors là, je suis redescendu.
- Vous êtes redescendu parce que vous étiez déjà descendu une fois et comme vous n’aviez rien vu vous étiez remonté ?
- Oui, oui.
Extraits de la bande dessinée de Robert Gigi et Jacques Lob ‘OVNI – Dimension Autre’
- Alors c’est cette fois que vous avez aperçu tous les deux ce fameux ‘’Obus’’ ?
- Oh ! Oui, oui !
- Tous les deux ?
- Oui, oui !
(L’aïeule) – Ils sont venus m’appeler pardi… mais…
-Alors ?
- Oh non, non, je n’y suis pas allé, non… ma fille pleurait (La mère de famille). Je lui ai dit : innocente… et alors je… j’ai… je… suis descendue quand même, et puis j’ai vu ce feu (Patois intraduisible dans l’émotion qu’elle revit, on la voit bouleversée au souvenir de sa vision). C’est vrai quand même, on n’a pas l’habitude de voir des feux comme ça, quand même !
- Qu’est-ce que vous avez vu tous les deux ? Qu’est-ce qu’il y avait à ce moment là ? (Adressé au père et au fils).
(Le fils) – Moi j’ai vu les six boules.
- Que s’est-il passé ?
(Le père) – Ah oui ! Mais ça… moi je suis pas resté… je suis rentré me coucher.
- Vous avez vu ‘’l’obus’’ mais vous n’avez pas continué à regarder ? Vous êtes rentré vous coucher ?
(Le père) – Non, non… je n’ai pas continué la séance… (il rit) Ah, ah, ah !
- Qu’est-ce que cela vous faisait ? Vous avez eu peur ?
- Oh ! J’ai eu l’impression que… heu...heu…
- Quelle impression que cela vous faisait ?
(Le fils) – Il voulait lancer une pierre là, quand il était près (de la boule). Il n’a pas osé.
(Le père) – Non… oh ! J’avais bien envie de faire quelque chose, mais…
- Vous avez eu peur quoi, dans le fond ?
- Eh oui ! Sans doute… quand j’ai vu que cela me suivait…
- Vous n’aviez pas votre lampe électrique à ce moment là ?
- Eh ! Je l’avais à la poche… mais…
- L’avez-vous allumée ?
- Oh non, non, non, non, je l’avais à la poche… je ne m’en suis pas servi… je voulais passer derrière pour aller voir ce que c’était, et j’ai pas pu passer… j’ai abandonné.
(Au fils) – Alors qu’est-ce que vous avez vu à ce moment ?
- Alors moi j’ai vu ‘’l’obus’’ avec trois branches de chaque côté.
- Il y avait des branches ?
- Oui… elles étaient droites… exactement comme celles du dessin (Il s’agit d’un montage photo de Mr J.L.Boncoeur, exécuté d’après les premiers témoignages).
- Et les ‘’boules’’ ?
- Trois branches de chaque côté et à un moment donné une boule sur chaque branche… trois boules de chaque côté, cela faisait six boules… il y avait un phare en haut, tout à fait au bout et il éclairait la fenêtre là-haut, il éclairait toute la chambre… j’avais la fenêtre ouverte là en face.
- C’était un rayon diffus ou bien très étroit ?
- Oh, étroit ! Très étroit.
- Et ça éclairait votre chambre ?
- Oh oui ! Je pense bien, j’y voyais comme en plein jour là.
- Mais alors vous étiez remonté dans votre chambre quand vous l’avez vu ?
- Oui, j’étais remonté dans ma chambre… après.
- Et ‘’l’obus’’ était toujours là ?
- Je ne l’ai pas vu repartir ce jour là ?
- Et il éclairait votre chambre ?
- Oui, il éclairait la chambre… ah ! Par intermittence quand même… il tournait… il tournait.
- Il tournait comme un phare ?
- Oui… des fois il éclairait la chambre voisine là-bas… il tournait… mais là c’était déjà 11 heures du soir, 11 heures et quart par là, quelque chose comme ça.
- Ce n’est pas drôle ?
(Le père) – Eh non ! On se demande ce que c’est.
(Le fils) – Puis tout à coup, tout a crevé. Tout a crevé, je n’ai plus rien vu. Je ne sais pas si c’était toujours en place. Le lendemain soir je suis sorti le premier et j’ai vu une lumière vert bleu, mais elle était assez loin au ras du sol dans un champ. Mon père est venu et nous avons revu ‘’l’obus’’ ensemble tous les deux. Il était 21 heures, 21 heure 30 environ. »
Dans cette séquence d’évènement extraordinaire, le fils est confronté avec un phénomène hors normes. Appelé à devenir un témoin important, il n’avait pas attaché un très grand crédit au récit de la soirée du mois de juin 1966 mais étant devenu à son tour spectateur, il va s’intéresser au phénomène ce qui donnera lieu à des péripéties multiples et imprévues qui seront décrites sur le prochain numéro de La Gazette.